Ceux-là, ils sont les rois et reines de Monaco. Qu’il s’agisse de la dernière tablette sortie ou de la veste mythique du roi de la pop, ils sont toujours les premiers sur le coup. On les dit hautains et égocentriques ; peut-être n’est-on pas loin de la vérité. La bonne société monégasque est très exigeante vis-à-vis de ses privilégiés. Il ne faut jamais se laisser aller en public, c’est un manque cruel de maîtrise de soi. Les fils de bonnes familles épousent les filles de bonnes familles. Pour les précieuses du Rocher, c’est aussi certain que deux et deux font quatre. Mais tout le monde ne résiste pas à l’emprise dominatrice de la haute société. D’autres sont cependant les maîtres de l’armure, les rois et reines des apparences. Mais sous le vernis lisse et impénétrable, on trouve parfois des choses qui font froid dans le dos.

Magnats du pétrole ou de la finance, de la mode ou des meilleurs fourneaux de Monaco, ils ont tous au moins une chose en commun : leur travail les assomme. Qu’ils soient patrons ou salariés sous-payés, ils se démènent jour après jour dans leur boulot qui commence pour certains à les user, tandis que d’autres ont encore la passion du premier emploi. Les affaires sont les affaires ; et pour survivre, ils doivent la plupart du temps faire des choix cruciaux dans leur vie privée pour répondre aux attentes de leur fonction, si petite soit-elle. Ces véritables workaholics sont des bourreaux de travail, et sont bien souvent les derniers à quitter les locaux de l’entreprise. Epouse, mari, enfants, amants, ils n’ont pas le temps pour ces choses-là dans la majorité des cas. Ils ont encore bien le temps d’y penser, non ?

Irascibles la plupart du temps, il en faut beaucoup pour qu’ils se décident à sourire. Patrons dragons ou outsiders, ils ont perdu la naïveté il y a bien longtemps et semblent le reprocher à tout un chacun à la moindre occasion. Pas question pour eux d’oublier leurs quelconques blessures. Stars vieillissantes reléguées au second plan ou retourneurs de vestes professionnels à qui on a définitivement tourné le dos, ils ont pour la plupart un passé bien fourni qui est la cause directe de leur exil actuel. Ils ont beau dire ce qu’ils veulent, ils l’ont cherché, même s’ils préfèreraient mourir que de l’avouer à qui que ce soit, y compris à eux-mêmes.

S’il fallait trouver un mot pour caractériser ces gens-là, ce serait certainement « indécis ». Ils n’ont pour certains pas eu le courage de tenter leur chance dans les hautes sphères. Mais personne ne sait vraiment s’ils le regrettent ou non. La plupart du temps, ils n’en parlent, et c’est compréhensible. Essayez donc de trouver les mots justes pour expliquer à vos enfants que vous auriez pu réussir votre vie, que vous aviez les moyens de réussir, mais que vous n’avez pas osé vous jeter dans la bataille pour récupérer votre part du gâteau. Si, si, essayez donc. Vous verrez comme c’est facile. Ce groupe peut également définir les personnes issues d'une classe sociale moyenne et qui ne manifestent pas l'envie de se hisser plus haut sur l'échelle sociale. Ils se contentent de ce qu'ils ont et le vivent très bien.

AMBITIEUX. Voilà ce qui les caractérisent. L'ambition est un objet fétiche qu'ils portent en bandoulière. Femmes de chambre, groom, serveurs, caissières et même voituriers, ils aimeraient se sortir de leur classe sociale moyenne voire très basse et ne cesse d'en rêver nuit et jour. Attention cependant à ne pas faire de généralités ; ils ont parfois l'ambition, mais ne sont cependant pas toujours prêts à tout. C'est probablement le plus gros contraste qu'on peut trouver.